La Commission de l'énergie atomique cessera toute activité en 1949 et sera officiellement dissoute en 1952[111]. endstream endobj 84 0 obj <>>> endobj 85 0 obj <. Cependant, la plus forte réduction du nombre d’armes nucléaires déployées en Europe, en septembre 1991, n’est pas à mettre au crédit d'un traité de maîtrise des armements. Ce rapport présenté à Eisenhower en février 1955 recommande fortement le développement de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) et de portée intermédiaire (IRBM), la mise en œuvre d'une surveillance aérienne et satellitaire de l'Union soviétique, ainsi que le développement de missiles lancés par des sous-marins (SLBM). L'arme la plus novatrice est le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE en terminologie française, SSBN en américaine) réputé indétectable et donc quasi invulnérable et capable de frapper partout dans le monde. La principale dissuasion à une agression en deçà de l'attaque nucléaire généralisée est la menace d'escalade qui conduirait le Pacte de Varsovie à conclure que les risques courus sont hors de mesure avec ses objectifs[67]. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. © DefPost. Spoutnik fait craindre que les Soviétiques aient une longueur d'avance dorénavant sur les Américains et se retrouvent dès lors dans la situation des États-Unis quelques années auparavant de pouvoir considérer une attaque massive pour assurer la victoire du communisme, par un régime n'ayant pas les mêmes contraintes politiques et morales que la démocratie américaine. Très symboliquement, la première résolution adoptée par la première Assemblée générale des Nations unies le 24 janvier 1946 porte sur la Création d'une commission chargée d'étudier les problèmes soulevés par la découverte de l'énergie atomique[110]. À partir des accords de Nassau, signés en décembre 1961, la Grande-Bretagne ne développe plus par elle-même de vecteur nucléaire ; elle se procure aux États-Unis les missiles qui arment les sous-marins de la classe Resolution qui forment l'ossature de sa force de dissuasion à partir de 1967 et jusqu'à la fin de la guerre froide. Image de synthèse d’un missile de croisière hypersonique russe 3M22 Zircon/3M22 Tsirkon en vol. Après l'établissement d'un cadre commun posant les fondements juridiques de la dénucléarisation de l'ex-Union soviétique au sein de la CEI (accords d'Alma Ata et accord de Minsk du 30 décembre 1991[60]), un accord, dit Protocole de Lisbonne, est conclu le 23 mai 1992 entre ces trois nouvelles Républiques et les dépositaires du traité de non-prolifération nucléaire, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie. Les tensions entre les deux Grands culminent dans les années 1981-1983, même si la doctrine du non recours en premier aux armes nucléaires entre dans le droit international avec la déclaration soviétique du 15 juin 1982 à l'Assemblée générale des Nations unies[55]. 3 0 obj Les armes nucléaires sont au cœur du principe de sécurité collective instauré par l’OTAN à sa création. Les gouvernants ne tiennent pas pour acquis que la dissuasion fonctionnera, ce qui les conduit à s'interroger sur les moyens de gagner une guerre nucléaire dans le cas où malgré tout elle éclaterait, en explorant deux voies principales. La Corée du Nord orchestre un défilé militaire géant à Pyongyang, Meurtre d’un transfuge sud-coréen : Kim Jong-un joue l’apaisement, Face au coronavirus, la Corée du Nord se barricade derrière ses frontières, En Corée du Nord, Kim Jong-un tire la sonnette d’alarme, L’archevêque de Séoul lance un appel au dialogue entre les deux Corées pour le 15 août, La Corée du Nord ne cesse de perfectionner sa technologie nucléaire, Coronavirus : la Corée du Nord reconnaît son « premier cas », La Corée du Nord détruit le bureau des relations intercoréennes, Des Nord-Coréens sont « affamés » selon l’ONU. Le courant de pensée central est celui de la dissuasion, c'est-à-dire de la menace d'employer l'arme nucléaire en représailles à une agression contre les intérêts vitaux. Formulée au début des années 1950, la politique de représailles massives d'Eisenhower s'inscrit dans le contexte d'une supériorité des États-Unis en armes nucléaires telle que leur emploi peut paraître présenter un risque relativement limité pour les États-Unis au regard des destructions potentielles très importantes qui en résulteraient en URSS, ce qui donne à cette stratégie un caractère crédible qu'Eisenhower et son Secrétaire d'État Dulles se sont toujours efforcés de mettre en avant[95]. De 1 000 environ en 1960, puis de 9 000 environ en 1970, le stock d'ogives nucléaires passe à plus de 20 000 en 1980. Les 8 sanctions onusiennes votées contre la Corée du Nord depuis 2006, © 2020 - Bayard Presse - Tous droits réservés - @la-croix.com est un site de la Croix Network. Tout espoir sérieux d'élimination des armes nucléaires est complètement abandonné au milieu des années 1950. Cependant, la dissuasion soviétique s'appuie en majorité sur des armes à portée intermédiaire capables d'atteindre l'Europe. À une époque où les munitions conventionnelles sont toujours plus performantes et où l’on privilégie la cyberguerre et les robots autonomes, les armes nucléaires ne sont-elles pas devenues de simples reliques de la Guerre froide, qui n’ont désormais plus lieu d’être ? La dissociation entre la position de la CDU sur la dissuasion nucléaire et les attentes de ses électeurs a égale-ment de quoi surprendre. Américains et soviétiques cherchent en permanence à évaluer le caractère essentiellement défensif ou agressif de la politique de l'autre camp vis-à-vis de leurs intérêts vitaux, chacun ayant tendance à prêter à l'autre des intentions plus agressives que la réalité telle qu'elle peut être connue aujourd'hui grâce aux archives disponibles[c]. C'est dans ce contexte que le Royaume-Uni, dans les années 1950, et la France, dans les années 1960, accèdent également au rang de puissances nucléaires, manifestant par là, au moins pour la France, une volonté d'être acteurs à part entière de leur sécurité sans dépendre complètement du parapluie nucléaire des États-Unis. La Russie sera donc mieux à même d’ajouter rapidement de nouvelles charges nucléaires stratégiques aux missiles balistiques intercontinentaux modernes déployés, aux missiles balistiques à lanceur sous-marin et aux bombardiers, lorsque les contraintes imposées par le nouveau traité START (2010) viendront à expiration entre 2021 et 2026. L'opposition au nucléaire est très forte dans le population allemande, mais la crise des euromissiles des années 1977 à 1987 durant laquelle la RFA accepte l'installation de nouveaux missiles nucléaires sur son sol montre que le gouvernement est capable de prendre des décisions en la matière contre son opinion publique. Pour Bonn, une façon de réduire ce risque est d'être un acteur de la conception de la stratégie nucléaire de l'OTAN et de s'inscrire dans la politique de partage nucléaire de l'OTAN en équipant la Bundeswehr de vecteurs à capacité nucléaire[i],[88],[85],[91]. Aux États-Unis, l'exemple le plus connu est celui du laboratoire RAND, qui fournit des contributions majeures à ces réflexions et à l'éclosion des théories les plus importantes des années 1950 et 1960. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/43940, Europe as an Area of Freedom, Security and Justice. Ce n'est qu'à la fin des années 1980 qu'Indira Gandhi autorise la militarisation des explosifs nucléaires, largement par la crainte — justifiée — que le Pakistan en produise aussi[78]. Antoine Bondaz est docteur en Sciences politiques, chercheur à Asia Centre. Les accords d'Alma-Ata signés le 21 décembre 1991 par onze ex-Républiques soviétiques actent la disparition de l'Union soviétique et établissent la Russie en tant qu'État successeur, sur les plans du droit international et de la possession des armes nucléaires[57]. À vrai dire, je n’ai pas bien saisi ce que voulait dire cette formulation. Kennedy fait de même en réponse aux initiatives soviétiques à Berlin et à Cuba. À partir de 1954, les plans de l'OTAN prévoient explicitement l'usage d'armes nucléaires dans les opérations militaires en Europe, rendu techniquement possible par la multiplication des armes nucléaires dites tactiques, c'est-à-dire de portée et de puissance relativement limitées. Ces dernières années, la Russie a de nouveau décidé de s’appuyer sur les armes nucléaires déployées sur le théâtre européen pour faire face à ce qu’elle considère comme la supériorité conventionnelle de l’OTAN. ». Les progrès accomplis dans la miniaturisation des armes nucléaires, qui peuvent désormais être tirées par des canons ou larguées par de nombreux types d'avions ou de missiles de théâtre d'opérations et pas seulement par les bombardiers stratégiques, incitent l'U.S. L'attention du grand public est pour la première fois attirée en 1954 par les retombées radioactives touchant l'équipage d'un bateau de pêche japonais[129] à la suite du test d'une bombe H dans le Pacifique. Interdite du vivant de Staline, la reconnaissance des mérites de l'effet de surprise en matière stratégique est devenue possible. La menace d'une riposte nucléaire massive pour dissuader l'URSS de toute forme d'attaque contre l'Ouest n'est plus jugée suffisante depuis que l'URSS dispose de moyens nucléaires qui lui permettraient d'infliger des dommages considérables en Europe et aux États-Unis. L'effort des soviétiques finit par porter ses fruits et lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale (NSC) du 12 septembre 1963[37], Kennedy est averti que dans tous les scénarios étudiés sur les cinq années à venir, les États-Unis comme l'URSS souffriraient de dommages immenses en cas de guerre nucléaire. Votre mot de passe doit comporter au moins 6 caractères, sans espace. L'éclatement de la guerre de Corée, en juin 1950, conforte cette vision et consacre définitivement l'état de guerre froide et la course aux armements nucléaires. Avec l'aide la France, le site nucléaire de Dimona, opérationnel depuis 1963, produit du plutonium en quantité suffisante pour qu'Israël fabrique probablement avant la guerre des Six Jours en 1967 trois bombes nucléaires rudimentaires mais susceptibles d'être larguées d'avion. L'application de la théorie de la dissuasion aux relations internationales et aux questions de défense n'est pas nouvelle : l'idée que la possession de moyens militaires puissants soit de nature à dissuader un pays ennemi d'attaquer remonte à l'Antiquité[22]. Le premier vecteur nucléaire à tête multiple est le missile balistique intercontinental (ICBM) américain Minuteman III, dont les premiers exemplaires opérationnels sont mis en service en 1970 : sa tête multiple comprend trois ogives indépendantes de type W62/Mk-12 d'une puissance unitaire de 170 Kt, en remplacement de la tête unique des Minuteman II d'une puissance de 1,2 Mt[136]. Elle repose sur un principe simple : toute attaque soviétique contre un pays membre de l'OTAN expose l'URSS à des représailles nucléaires massives sur ses villes, sans préavis et sans retenue. Il confie au général LeMay le commandement du Strategic Air Command avec l'objectif de développer une puissante force de bombardiers stratégiques à capacité nucléaire, dans le prolongement de la culture militaire américaine fortement axée sur le bombardement stratégique comme ce fut le cas pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces réflexions conduisent à l'adoption officielle en juillet 1980[51] de la « stratégie de compensation » (en anglais « Countervailing Strategy ») dont le principe est de se mettre en mesure de gérer une guerre nucléaire à la fois prolongée et limitée, grâce à des plans flexibles comportant de multiples options, à la mesure de ce que les progrès technologiques permettent[106]. La dissuasion nucléaire déplace la question centrale que se posent les stratèges pendant la guerre froide, de « Comment gagner la guerre ? Traducciones en contexto de "dissuasion nucléaire" en francés-español de Reverso Context: La dissuasion nucléaire en est la garantie ultime. Avant d’occuper ce poste à l’OTAN, elle était directrice pour la maîtrise des armements au sein du Conseil de sécurité nationale des États-Unis. Les puissances nucléaires développent des « mini-bombes » de puissance entre 1 et 5 Kt et améliorent la précision des porteurs capables d'atteindre leur cible avec une erreur de quelques mètres. L'objectif est double : assurer la survie des armes nucléaires qui seraient exposées à une attaque d'une part de manière à conserver une capacité de riposte, protéger les grands centres urbains et économiques d'autre part. stream Ce programme, en poussant les Soviétiques à maintenir leurs dépenses militaires à des niveaux très élevés, est généralement considéré comme ayant contribué à la chute de l'Empire soviétique en 1990-1991[réf. Israël est un cas particulier, puisqu'il n'a jamais reconnu officiellement disposer d'armes nucléaires bien qu'aucun doute n'existe à cet égard. La première formulation précise de la dissuasion nucléaire et de ses conséquences militaires et politique est due à des chercheurs de Yale, sous la direction de Bernard Brodie qui publient en février 1946 un ouvrage intitulé The Absolute Weapon - Atomic Power and World Order[94]. Tous droits réservés. nécessaire]. Par ailleurs, hors cadre de l'OTAN, un projet de recherche nucléaire militaire est monté en 1957 par la France, l'Italie et la RFA, mais de Gaulle y met rapidement fin en 1958. Cela comprend les systèmes armés de têtes nucléaires de moindre puissance, comme les missiles de croisière à lanceur aérien, naval ou terrestre. Le président Carter demande, à son arrivée au pouvoir, que soit étudiée une révision de la stratégie nucléaire des États-Unis pour mieux répondre aux évolutions intervenues du côté soviétique. L’impulsion avait été donnée par le général de Gaulle dès 1945, mais cette ambition n’aurait pu aboutir sans la mobilisation d’une large communauté de savoirs, … Le 18 mars 1950, l'Appel de Stockholm de Frédéric Joliot-Curie, scientifique français, président du Conseil mondial de la Paix, vise à interdire la bombe nucléaire dans le monde[128]. En outre, la Russie devait éliminer un tiers de ses armes nucléaires tactiques basées en mer, la moitié de ses charges nucléaires pour missiles sol-air, ainsi que la moitié de son stock d’armes nucléaires tactiques aériennes. Pour être crédible la dissuasion suppose de pouvoir opposer « des forces OTAN adéquates à toute menace ou à tout acte d'agression possibles, depuis des opérations clandestines jusqu'à la guerre nucléaire généralisée ». En 1967, les soviétiques commencent à réagir positivement à l'ouverture de négociations. ?���:��0�FB�x$ !���i@ڐ���H���[EE1PL���⢖�V�6��QP��>�U�(j L'atteinte de la parité stratégique aurait pu engendrer une pause dans le développement des arsenaux nucléaires, mais ce ne fut pas le cas, en raison notamment des sauts technologiques de l'arsenal nucléaire américain. Présidentielle américaine : à Detroit, les partisans de Trump ne veulent « pas laisser passer ça », Les marins du Vendée Globe seuls avant l’heure, EN DIRECT - Elections américaines 2020 : Joe Biden en tête, Donald Trump refuse la défaite, La dissolution de BarakaCity, une association musulmane controversée, Canicule : le rafraîchissement arrive enfin par le nord-ouest, Cynthia Fleury : « Ne pas soutenir le soin, c’est ruiner la solidarité », Courances, un « jardin d’eau » sans cesse réinventé, Hong Kong : Tony Chung, 19 ans, risque la perpétuité, États-Unis, 20 morts dans une fusillade à caractère vraisemblablement raciste au Texas, L'enquête russe revient empoisonner Donald Trump au Congrès, Sur France 5, fabuleuse archéologie avec Le tombeau de Toutankhamon, un mystère révélé, Accusations d’antisémitisme : Stéphane Bern défend l’écrivain Pierre Loti, Tunisie : des intellectuels et des associations appellent les autorités à condamner les discours extrémistes, Olivier Giroud : « Jésus est avec moi sur le terrain », Instrument de travail pour le Synode 2019 sur l’Amazonie, UISG, XXIe Assemblée générale 2019 : “Semeuses d’espérance prophétique”, Antoine Bondaz : « Pyongyang provoque, mais n’a aucune raison de se suicider ». En Allemagne de l'Ouest (RFA), la question nucléaire est un sujet extrêmement sensible pour les quatre ex-Alliés à la fois[h] de la Guerre[88]. En Union soviétique, de nombreux scientifiques impliqués dans les programmes nucléaires dénoncent publiquement les dangers et se font les avocats de leur élimination, parmi lesquels Andreï Sakharov et Igor Kourtchatov. Il appelle rflchir une dissuasion nuclaire plus intgre. Le Japon, traumatisé par les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, s'en tient à l'engagement qu'il prend en 1967 de ne pas acquérir l'arme nucléaire et bénéficie du parapluie nucléaire américain. Elle y renonce progressivement dans les années 1965-1967 et y met un point final en ratifiant le TNP début 1970[82]. Par exemple, durant la crise de Cuba, Khrouchtchev perd la communication avec les commandants des quatre sous-marins équipés de torpilles à charge nucléaires qu'il a envoyés croiser au large de Cuba. Lorsque j’étais ministre de la défense sous François Mitterrand, on parlait d’armes nucléaires stratégiques, préstratégiques et tactiques (armes de champ de bataille). Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni participe au Projet Manhattan qui aboutit avec succès à la conception de bombes nucléaires, sans pour autant bénéficier d'un accès à toutes les informations. Ces débats ne sont pas l'apanage des seuls militaires. La dissuasion nucléaire devient une composante essentielle des stratégies de sécurité et de défense des principaux pays protagonistes de la guerre froide à partir du début des années 1950, avec l'expérimentation des premières armes thermonucléaires[29] américaines et des premières bombes nucléaires soviétiques[30]. Si nous avons encore des armes nucléaires, c’est tout simplement parce que la dissuasion nucléaire reste nécessaire et que les principes sur lesquels celle-ci repose demeurent valides. La première question qui se pose est celle de la dégénerescance en guerre totale avec emploi des armes nucléaires stratégiques en cas d'emploi de telles armes. Peut-être s’agissait-il de rappeler que ce concept a changé au moins une dizaine de fois de définition ! Signé en 1987, le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) marque la fin de la crise des Euromissiles en Europe ; il est le premier traité à avoir éliminé totalement une catégorie d'armement[18]. Khrouchtchev, par exemple, est bouleversé par la vision de films montrant des explosions nucléaires[101]. Le nombre d’armes nucléaires déployées s’en est trouvé fortement diminué, et on a assisté à un apaisement des tensions militaires. Mais l'arme atomique renouvelle complètement la place de la dissuasion dans les stratégies de défense car sa puissance sans égale dans l'histoire et l'instantanéité de sa mise en œuvre rendent possible la destruction en quelques heures de pays comme les États-Unis ou la Russie, dont l'immensité ou la position géostratégique leur avaient permis de vaincre leurs adversaires dans la durée même après avoir subi des attaques surprises dévastatrices[23]. La Russie a effectué avec succès le premier essai de lancement de son missile de croisière hypersonique Tsirkon à partir d’un navire en janvier 2020, selon l’agence de presse TASS. En plus des systèmes hypersoniques, la Russie s’emploie à mettre au point des systèmes d’armes nucléaires « d’un genre nouveau », notamment un missile de croisière à propulsion nucléaire et un véhicule sans pilote sous-marin à capacité nucléaire, susceptibles de servir de moyens d’intimidation, de coercition et d’attaque contre des pays de l’OTAN, avec un délai d’alerte très court, et peu de possibilités d’y réagir. Les deux Grands prennent conscience au début des années 1960 qu'il est dans leur intérêt de limiter les risques nucléaires. La dissuasion repose sur la peur du recours par l'autre à l'arme nucléaire. Le dirigeant soviétique est conscient de la faiblesse de son arsenal, mais il utilise au mieux les essais nucléaires et les premiers lancements réussis de missiles pour faire des déclarations tonitruantes dans l'objectif d'être considéré par les États-Unis sur un pied d'égalité et d'en tirer des avantages politiques et stratégiques substantiels. seconde guerre mondiale par les Etats-Unis d’Amérique contre le Japon par le bombardement des villes d’HIROSHIMA et NAGASAKI, en raison de sa puissance, l’arme nucléaire va être considérée comme une arme de dissuasion. L'URSS comble son retard initial sur les États-Unis dans les années 1960 et sa supériorité numérique devient significative dans les années 1970. Pour ses détracteurs, l’arme nucléaire a une fonction déstabilisatrice, et sa prolifération pourrait conduire à la guerre nucléaire. Ces accords ne sont cependant pas ratifiés car la détente laisse progressivement la place à ce que l'on appelle parfois la « seconde guerre froide » à partir de 1975, dont l'intervention soviétique en Afghanistan à l'hiver 1979 et la crise des euromissiles constituent des temps forts, gelant pour un temps la diplomatie et renforçant la solidarité atlantique, comme l'illustre spectaculairement le soutien de François Mitterrand au déploiement des missiles Pershing II pour contrebalancer les SS-20 soviétiques[50]. Les politiques, mais aussi, chose plus nouvelle, des scientifiques s'en emparent. L'exemple le plus populaire en est l'installation après la crise de cuba du téléphone rouge, liaison directe entre le président des États-Unis et le secrétaire général du PCUS[45]. Ces armes sont démantelées et l'Afrique du Sud adhèrera au TNP en 1991[81]. h�bbd``b`:$' �K@���: $8,@��@�;H�� �W@b�#�# ���� ��'@� � Le nouveau concept de défense est fondé sur « une souplesse qui empêchera l'agresseur éventuel de prévoir avec une certitude suffisante la réaction spécifique de l'OTAN à l'agression, souplesse qui l'amènera à conclure à un degré de risque inacceptable, quelle que soit la nature de son attaque »[67]. nécessaire]. Winston Churchill exprime dans son discours d'adieu à la politique, en mars 1955 ce paradoxe qui fait dépendre la sécurité du monde d'armes capables de le détruire : « Il se peut que, par une sublime ironie, nous ayons atteint un stade de notre Histoire où notre sécurité est enfant de la terreur et notre survie le frère jumeau de l'annihilation[d] ». La France du général de Gaulle, de son côté, choisit de se retirer de l'organisation militaire intégrée de l'OTAN, compliquant ainsi les plans militaires de l'Alliance et affaiblissant la crédibilité des représailles américaines en cas d'attaque soviétique en Europe. Les politiques de limitation des risques et de la prolifération nucléaires ont plusieurs origines : volonté de réduire les coûts de la course aux armements, craintes d'un conflit nucléaire résultant d'un accident ou d'une méprise, prise de conscience des conséquences écologiques d'une guerre nucléaire[109], interrogations sur la légitimité morale et juridique de l'arme nucléaire et réponse aux courants pacifistes, propagande politique à usage interne ou externe. Le Canada, l'Italie et l'Allemagne de l'Ouest sont membres de l'OTAN et abritent sur leur sol des armes nucléaires américaines, dont certaines sont mises en œuvre par leurs forces armées, sous contrôle toutefois des États-Unis. Finalement, seules la Chine, de façon officielle en 1964, et Israël, vers 1967 sans le reconnaître officiellement, deviennent des puissances nucléaires durant la guerre froide en plus des quatre ex-Alliés de la Seconde Guerre mondiale[74],[75]. /Filter /FlateDecode La Russie possède aujourd’hui un important arsenal de systèmes de missiles qui sont conçus comme des systèmes à double capacité, pour des vecteurs d’armes conventionnelles ou d’armes nucléaires. Compte tenu de cet environnement de sécurité qui évolue sans cesse – et tant que les concurrents et les adversaires potentiels de l’OTAN ne seront pas prêts et pas disposés à renoncer de leur côté aux armes nucléaires –, l’Organisation doit être capable d’assurer la dissuasion face aux menaces nucléaires et de répondre à l’emploi du nucléaire par la Russie, afin de garantir la sécurité des citoyens des pays de l’OTAN, soit près d’un milliard de personnes. À partir du milieu des années 1950, le consensus se fait progressivement tant aux États-Unis qu'en URSS sur le fait que l'emploi massif d'armes nucléaires stratégiques ne peut mener qu'à une destruction mutuelle. Côté soviétique, le maréchal Sokolovsky publie en 1962 un document sur la « Stratégie Militaire Soviétique » qui, pour la première fois, donne aux Occidentaux une information officielle et détaillée de leur vision. En la matière, la supériorité des États-Unis est écrasante, dans le prolongement du savoir-faire et des moyens acquis pendant la Seconde Guerre mondiale et grâce au réseau de bases aériennes dans le monde entier qui encercle littéralement l'Union soviétique. La question du contrôle international de l'énergie atomique et de l'élimination des armes nucléaires se pose dès la révélation au grand public de l'existence de ces armes en 1945. La doctrine stratégique d'emploi des armes nucléaires est formalisée en octobre 1953 par la directive NSC 162/2[6], dite « New Look Defense Policy ». Elle met également au point un missile balistique à lanceur aérien, le Kinjal, qui, selon elle, aura une portée d’environ 2 000 km. Durant les années 1960, la menace de représailles nucléaires massives en réponse à une attaque soviétique majeure sur le sol des États-Unis demeure très crédible ; en revanche, la crédibilité d'une réponse nucléaire américaine à une attaque soviétique contre l'OTAN en Europe est plus difficile à établir ; Moscou peut douter qu'un président américain serait prêt à risquer Chicago pour Hambourg et les États européens de l'OTAN s'en inquiètent. Les Américains lancent en 1955 le programme UGM-27 Polaris de développement d'un missile mer-sol balistique stratégique lancé par un sous-marin en immersion. En 1946, les États-Unis décident via le vote de la loi McMahon (ou « Atomic Energy Act »[68]) de ne pas transmettre d'information relative à l'atome, ce qui oblige les Britanniques à poursuivre seuls le développement de leurs armes nucléaires. Rien qu’entre 1991 et 1993, les États-Unis ont retiré d’Europe … Cet accord stipule que la Russie est le seul État autorisé à détenir des armes nucléaires stratégiques sur le territoire de l'ancienne URSS et que les trois autres États démantèleront les leurs, évitant ainsi toute prolifération. Dès les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, des scientifiques qui ont participé au projet Manhattan fondent le Bulletin of the Atomic Scientists afin d'informer sur le nucléaire ou s'expriment publiquement sur la nécessité d'un contrôle international des matières et armes nucléaires. Elle continuera de garantir l’efficacité de ses capacités et de sa posture de dissuasion et de défense, notamment en faisant en sorte que son dispositif de dissuasion nucléaire demeure sûr, sécurisé et efficace. Les armes nucléaires stratégiques des soviétiques n'ont pas immédiatement la capacité à atteindre les États-Unis depuis le sol russe, mais l'obtiennent assez rapidement au vu des essais de la bombe atomique RDC-3 larguée depuis un Tupolev-4 en octobre 1951, les deux engins étant produits en série. Jusqu'à la crise des missiles de Cuba en 1962, les deux Grands pratiquent à plusieurs reprises la diplomatie nucléaire « au bord du gouffre », c'est-à-dire la menace plus ou moins explicite d'emploi de ces armes si la partie adverse n'accède pas à leurs demandes. Cependant, dès la création de l'OTAN, des doutes se font jour quant à l'emploi des armes nucléaires américaines si les soviétiques venaient à rompre le statu quo en Europe, issu des accords de Potsdam à la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la constitution des blocs de l'Est et de l'Ouest dans les premières années de la guerre froide. >> Ils sont en partie publics, notamment aux États-Unis, mais aussi très largement secrets parce qu'ils touchent à des questions fondamentales de sécurité des États et parce que la notion de doute est au cœur même du concept de dissuasion. Les Alliés demeurent fermement engagés à œuvrer à l'avènement d’un monde sans armes nucléaires et à promouvoir la maîtrise des armements, la non-prolifération et le désarmement. » Cette stratégie implique de doter la France d'une capacité de seconde frappe déjà mentionnée. Les nombreux traités négociés durant la guerre froide appartiennent essentiellement à deux catégories : Le TNP a pour objectif que le nombre d'États dotés de l'arme nucléaire (EDAN) reste limité aux cinq qui la possèdent et que tous les autres États s'engagent à ne pas s'en doter (ENDAN), en contrepartie de l'engagement des premiers de négocier une réduction de leurs arsenaux et de parvenir à terme au désarmement nucléaire[116]. Ces risques d'une perte de contrôle de la situation conduisent à développer considérablement les moyens à la fois de prévention et d'alerte d'attaques nucléaires. Elle est moralement beaucoup plus acceptable que la guerre préventive, mais suppose d'être capable de détecter assez tôt et à un bon niveau de certitude la réalité de préparatifs à une guerre massive déclenchée par l'Union soviétique, ce qui n'est pas évident dans l'état de la technologie. Il est difficile d'obtenir des données précises sur le coût des programmes nucléaires militaires qui sont en partie couverts par le secret ou dissimulés sous d'autres postes de dépense. L'IDS est officiellement abandonnée en 1993 par le président Clinton[17]. Army à développer de nombreuses armes nucléaires dites « tactiques », destinées au théâtre d'opérations européen où elles sont déployées au début des années 1950, et à réfléchir à la manière de mener une guerre atomique limitée, utilisant ces armes nucléaires tactiques mais sans exposer la planète aux risques d'une guerre totale. Kennedy, qui a exploité ce thème du « missile gap » pendant sa campagne électorale, est mis au fait de la situation dès son arrivée à la Maison Blanche et s'appuie sur la supériorité encore bien réelle des États-Unis dans le règlement à l'avantage des occidentaux des crises de Berlin et de Cuba.
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