Quelques municipalités d’arrondissement rendent l’école gratuite. Il existe aussi à cette époque des communautés de diaconesses protestantes qui, n’ayant jamais demandé d’autorisation, n’ont pas l’obligation d’obtenir une reconnaissance légale[50]. Pour ce dernier, les lois Jules Ferry en rendu laïque, l’enseignement qui était public et obligatoire depuis 1833. Les quatre cultes reconnus sont administrés par des établissements publics du culte qui sont autofinancés, les dépenses étant supportées par les cotisations des fidèles. […] », « Une très grave obligation de notre charge », Le principe de l'association cultuelle communale avec règlement des conflits par la justice administrative, sous-tend une organisation d'Église de type. La Révolution française tente alors d’imposer la tutelle de l’État à l’Église par la Constitution civile du clergé. Selon Geneviève Koubi : « L’article premier n’est pas situé dans un titre particulier, il précède le titre premier — De la Souveraineté. La République n’en salarie aucun. Alors que les premiers ont dominé les débats jusqu’à l’affaire des fiches, la loi de 1905 est l’œuvre des personnalités de l’autre camp. l'imposition aux autres congrégations de demander leur autorisation dans un délai de trois mois, sous peine de dissolution et de dispersion. En août 1906, le pape Pie X interdit aux fidèles de créer des associations cultuelles par son encyclique Gravissimo officii munere[n 7]. Au xixe siècle, les lois de sécularisation ont progressivement affranchi l’État de ses liens historiques avec l’Église catholique et créé de nouvelles normes politiques et sociales bâties sur le principe de l’universalisme républicain. La recherche des origines de la laïcité en France fait naître certaines controverses d’appréciation. Evolutions des sociétés ces dernières années Ci-dessous, l'évolution par an (depuis 2012) des créations et suppressions d'entreprises en France, par mois avec des courbes en moyenne mobile de 12 mois afin de voir l'évolution et les tendances, idem par semaine avec des moyennes mobiles sur 4 semaines. La loi sur la séparation des Églises et de l’État en 1905, qui a marqué l’aboutissement d’une laïcisation affirmée, nationalise une deuxième fois les biens de l'Eglise, interdit à l'Etat de subventionner tout culte. Jusque là, l'état-civil était tenu par les registres paroissiaux. La République expulse hors de France les jésuites, puis en 1903 toutes les autres congrégations enseignantes. […] Les associations cultuelles peuvent être considérées, d’un point de vue de la laïcité stricte, comme un droit particulier exorbitant du cadre associatif général, qui avantagerait les religions. Elle commence au contraire. Trois titres des articles organiques sont consacrés au protestantisme. Malgré cette loi, il n'y a pas consensus sur les critères juridiques permettant de condamner un mouvement dans son ensemble, au delà des crimes ou délits commis individuellement par leurs membres. Sous prétexte de ramener l’ordre public, les églises qui avaient été confiées au clergé gallican lui sont progressivement retirées. Dès l’article premier, la loi rappelle l’article 10[n 6] de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « La République assure la liberté de conscience. La redécouverte de la philosophie aristotélicienne au XIIIe siècle, en contribuant à l'édification d'une pensée politique construite sur les bases de l'ordre naturel et de la raison, est également un des fondements intellectuels lointains ayant permis, plus tard et progressivement, l'émergence d'une pensée laïque et d'une mise en application politique de cette pensée[9]. dans le ciel des lumières qu’on ne rallumera plus. Cela a bouleversé l’organisation des hôpitaux et du système scolaire. Dans une mesure toute relative (les Juifs n’étant pas concernés par le document), il garantit la liberté de conscience religieuse partout dans le royaume, accordant aux protestants la liberté de culte dans les lieux où ils étaient installé avant 1597. Le pouvoir du pape y est déclaré purement spirituel ; les monarques ne peuvent lui être soumis. L’empire de l’opinion est assez vaste pour que chacun puisse y habiter en paix. Le gallicanisme (emprunt au latin médiéval gallicanus : « français ») est une doctrine religieuse et politique spécifiquement française, qui cherche à limiter les interventions du pape dans la gestion des affaires de l’Église catholique romaine en France. Elle est donc saluée par les anticléricaux, comme en témoigne une allocution de René Viviani à la Chambre : « Tous ensemble, par nos pères et par nos aînés, par nous-mêmes, nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d’anticléricalisme, à une œuvre d’irréligion. Au niveau mondial le nombre total de cas est de 167 004 521, le nombre de guérisons est de 103 819 152, le nombre de décès est de 3 466 943. Néanmoins, à la suite d'un avis de l'Observatoire de la laïcité du 12 mai 2015, plusieurs évolutions notables, notamment en matière scolaire, ont été apportées. Combien de temps vous reste-t-il ? En conséquence, toutes les institutions de la République doivent répondre aux caractères d’un État laïque, à commencer par le président de la République, puisqu’il assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics[68]. « De même, en ce qui concerne les dispositions de l’article 4 de la Constitution relatives aux partis politiques, dans la logique de la laïcité, il pourrait en être déduit que les partis politiques d’ordre religieux ou prônant essentiellement des valeurs religieuse ne sauraient être reconnus. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Édouard Vaillant, chargé de l’éducation, prévoit une réforme impliquant une laïcisation sur plusieurs plans. Progressivement, les réfractaires sont réprimés, au nom du « respect de l'ordre public établi par la loi »[21]. Elle respecte toutes les croyances. ». Pour ce faire, il signe le concordat de 1801 qui rétablit les relations avec l’Église catholique de Rome. La dernière modification de cette page a été faite le 30 avril 2021 à 23:40. Cette constitution est proclamée le 12 juillet 1790. Les évêques siègent de droit aux conseils d’académie, l’école est surveillée par le curé conjointement avec le maire. […] Cet article affirme donc à la fois un droit : la liberté d'expression de ses opinions religieuses, et un devoir : le respect de la loi. Le texte fondateur de l'idée de laïcité est ainsi l'Essay on toleration de John Locke, qui considère que l'acceptabilité d'une idée religieuse se mesure au fait qu'elle respecte l'ordre public défini par la loi civile. ». Il est tempéré toutefois en 1516 par le Concordat de Bologne, passé entre le roi François Ier et le pape Léon X, qui permet la mainmise royale généralisée sur les nominations épiscopales et abbatiales, à l’origine du système de la commende. […] Toutefois, les collectivités territoriales sont tenues d’assurer le logement des ministres du culte, de subvenir à l’insuffisance éventuelle de budget de l'établissement public et de contribuer aux financement des constructions ou des grosses réparation des lieux de culte[57]. Paul Bert est, avec Jules Ferry, le père fondateur de l’école gratuite, laïque et obligatoire. Globalement bien accueillie par les juifs et les protestants (dont Wilfred Monod), la loi est combattue par le pape Pie X, notamment dans son encyclique Vehementer Nos[53] : « Qu’il faille séparer l’État de l’Église, c’est une thèse absolument fausse, une très pernicieuse erreur. Profitant de la liberté religieuse et des nouvelles libéralités qui leur sont consenties par la loi de 1905, deux cents associations cultuelles catholiques se développent dans les communautés gallicanes déjà en rupture avec la hiérarchie romaine. Les archevêques et évêques sont désormais nommés par le gouvernement mais reçoivent l’institution canonique du pape. Ce document, qui condamne les principes de la laïcité acquis depuis la Révolution, peut en être un recueil ; on peut y lire notamment : « Il est libre à chaque homme d’embrasser et de professer la religion qu’il aura réputée vraie d’après la lumière de la raison. C’est ainsi que Léon Gambetta déclare : « Il faut refouler l’ennemi, le cléricalisme, et amener le laïque, le citoyen, le savant, le français, dans nos établissements d’instruction, lui élever des écoles, créer des professeurs, des maîtres. Il souhaite un accès égal des filles et des garçons à l’éducation : une commission composée de femmes est formée le 21 mai pour réfléchir sur l’enseignement des filles. Cette époque a été marquée par une guerre de l'enseignement entre la République et l'Eglise. Pour le professeur de droit public Jean-Michel Ducomte, la laïcité, loin de trouver sa source dans la religion, « est d’abord et essentiellement une démarche d’affranchissement par rapport aux prétentions des Églises à fonder l’ordre social et politique[6] ». La conservation du concordat était exigée des représentants alsaciens et mosellans pour accepter le rattachement à la France. La liquidation des biens détenus par elles aura lieu en justice. Cette position est proche du richérisme. Les droits de l’homme font également l’objet d’une critique en règle, étant « contraires à la religion et à la société[22] ». En mai 1902, avec la nomination d’Émile Combes à la présidence du Conseil, le gouvernement prend une coloration fortement anticléricale. L’Église doit être séparée de l’État, et l’État séparé de l’Église. En 1884, les prières précédant les sessions parlementaires sont supprimées. Un principe est une vérité générale et fondamentale sur laquelle d’autres reposent ou dont elles sont dérivées. Ceux-ci sont chargés d’appliquer le droit musulman en vigueur pour ce qui concerne le statut personnel. En février 1879, Jules Ferry devient ministre de l’Instruction publique. Plus généralement, les pouvoirs publics s’interdisent toute intervention, positive ou négative, dans les questions religieuses, ce qui marque une rupture importante avec le régime concordataire précédent. Je ne veux pas qu’une chaire envahisse l’autre, je ne veux pas mêler le prêtre au professeur. Emploi-Tourisme.net est une plateforme d’emploi dédiée aux professionnels de l’industrie du tourisme et permet aux professionnels de trouver une offre d’emploi depuis les sites médias BtoB de l’industrie du tourisme loisirs, affaires, MICE et IT (lechotouristique.com, DeplacementsPros.com et Tom.travel) En savoir plus . […] Voilà notre œuvre, notre œuvre révolutionnaire. Il s'oppose nettement à la constitution civile du clergé et à la révocation unilatérale du Concordat de Bologne par l'Assemblée constituante. ». De surcroît, l’activité de production normative et les procédures de contrôle sont soumises à la compréhension du principe de laïcité, source d’une règle de droit constitutionnel. C’est alors l’émergence de l’anti-républicanisme de l’Action française de Charles Maurras, et des positions anti-dreyfusardes des catholiques conservateurs. L’État, comme étant l’origine et la source de tous les droits, jouit d’un droit qui n’est circonscrit par aucune limite. Je veux, je le déclare, la liberté de l’enseignement, mais je veux la surveillance de l’État, et comme je veux cette surveillance effective, je veux l’État laïque, purement laïque, exclusivement laïque. Jean-Jacques Rousseau, dans Du contrat social, expose l’idée de la souveraineté populaire et la notion d’intérêt général, au bénéfice duquel chacun doit consentir à l’abandon d'une part de ses « droits naturels » — cette confrontation entre l'égalité citoyenne et la liberté individuelle « exprime la tension entre le citoyen et la personne, entre l'espace public et l'espace privé[14] ». La loi du 5 juillet 1904 interdit aux congrégations religieuses le droit d'enseigner. En 1808, le pape est emprisonné par l’armée napoléonienne jusqu’en 1814. En 1880, il intervient devant la Chambre des députés en tant que rapporteur du projet de loi qui porte son nom, pour évoquer le principe de laïcité (et notamment la liberté de conscience) appliqué à l’enseignement primaire obligatoire : « Nous édictons une loi qui peut frapper de peines assez sévères le père de famille, s’il n'envoie pas son enfant à l'école ; en présence de cette situation […] il nous a paru indispensable d’affirmer au père de famille que rien ne sera enseigné dans cette école qui puisse porter atteinte à la liberté de conscience de son enfant et à la sienne propre[43]. Certains militaires se rebellent, tels le grand-père d'Emmanuel Le Roy Ladurie, le commandant Barthélemy-Emmanuel Le Roy Ladurie, destitué de ses fonctions par le conseil de guerre en août 1902. Bienvenue sur la page Boursorama, portail d'informations économiques et financières. Condorcet, dans Réflexions sur l’esclavage des nègres, défend l’émancipation des juifs, développant le principe universel des droits humains. Du gallicanisme au fondamentalisme d'État. Bien que le terme lui-même soit plus récent, l’idée philosophique et politique de laïcité apparaît en Angleterre à la fin du XVIIe siècle avec la notion "d'indulgence" du roi Jacques II, qui est une liberté de conscience universelle. ». L'encyclique dénonce les « monstruosités extraordinaires que sont » certaines opinions et notamment celle-ci, traitée de "délire" : « La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Après l’avoir vidé de son contenu, Louis XIV révoque l’édit de Nantes en signant l’édit de Fontainebleau en 1685. […] Les fondements de la laïcité, c'est-à-dire les bases historiques ayant permis plus tard l'émergence de la laïcité, sont par bien des points issus en premier lieu du sein même de l'Église. ». Sur 160 000 religieux et religieuses, 30 000 choisissent l’exil. Cette manifestation, qui commémore le 14 juillet 1789, se veut la fête de la réconciliation et de l’unité de tous les Français. Clemenceau ne pouvait accepter ce risque[réf. Cette disposition marque la fin de la contestation de la loi par l’épiscopat. L'abbé Denis Diderot, dans La Religieuse, insulte les ordres religieux catholiques, auxquels se sont toujours opposés les protestants. ». Les lois de la morale n’ont pas besoin de la sanction divine, et il n’est pas du tout nécessaire que les lois humaines se conforment au droit naturel ou reçoivent de Dieu le pouvoir d’obliger. En cas de refus par, « tête de pont, à partir de laquelle on adapterait la France à l’Europe, « constituer un modèle pour toute la France, « La logique concordataire, qui reproduit toutes les ambiguïtés de la posture gallicane, est aux antipodes de la laïcité, « l’Alsace-Moselle devrait rentrer dans le régime général des cultes, « indivisibles, démocratique et sociale », « s’opposent à ce que soient reconnus des droits collectifs à quelque groupe que ce soit, défini par une communauté d’origine, de culture, de langue ou de croyance, « la forme républicaine du gouvernement [qui] ne peut faire l’objet d’une révision », « la République est laïque, ce qui veut dire que la laïcité est républicaine ». Nul ne peut être forcé de contribuer aux dépenses d’un culte. À l'instigation de Louis XVI, Malesherbes publie en 1785 son Mémoire sur le mariage des protestants[16], puis fait adopter en 1787 l'Édit de Tolérance[17] qui organise l’état civil des non-catholiques, initiant ainsi un début de prise en compte légale de la pluralité des mœurs issues des diverses confessions. À Mayotte, dans l'archipel des Comores, à population majoritairement musulmane, la principale autorité religieuse (le mufti) est désignée par le préfet qui nomme aussi des juges (les cadis). Mais cela posait problème aux protestants, qui ne disposaient pas par principe d'une institution apte à le gérer. Aucune de ces deux nouvelles religions n'a beaucoup de succès populaire. Mgr Louis Duchesne surnomme alors cette encyclique Digitus In Oculo (« doigt dans l’œil »), pour signifier que la laïcité est acceptée par une partie du clergé et du laïcat français. Sa loi du 9 août 1879[42] impose l’existence de deux écoles normales par département : une de garçons, et une de filles, pour les élèves institutrices. […] Nous voudrions effectuer une description ici mais le site que vous consultez ne nous en laisse pas la possibilité. Mais il n'y a en général en France au XVIIIe siècle aucune discrimination formelle contre les protestants. », « L’application du droit local aux côtés du droit républicain avait toujours nécessité des aménagements entre les valeurs coutumières et celles de la République française. Par ailleurs, la construction de la Grande Mosquée de Paris en 1920 fut financée par l'État : voir Grande Mosquée de Paris#Construction. Si elle soustrait, à partir de la Révolution, la société et ses institutions à toute tutelle cléricale[4], c’est après avoir affirmé pendant le siècle des Lumières des valeurs universelles (liberté de conscience, égalité citoyenne, loi commune) qui s’enracinent « dans le legs de toute une culture de la pensée critique » et dans « la volonté d’une pensée autonome, chère aux philosophes » de l’Antiquité[5]. C’est la révolte des chouans et le début de la Guerre de Vendée qui dure jusqu'en 1796. Le pape est chassé de Rome à l’issue des succès militaires de Napoléon Bonaparte en Italie. La séparation des Églises et le l’État, acquise en 1795, supprimée par le Concordat de 1801 est rejetée. Sur le plan politique, c’est l’avènement de la Restauration monarchique et religieuse, dernier épisode de l’alliance entre l’Église catholique et l’État français. Les membres laïcs élus des consistoires israélites des trois départements doivent avoir l’agrément du Premier ministre. Les infos, chiffres, immobilier, hotels & le Mag https://www.communes.com La loi met fin à la tradition qui datait de Clovis, d’une « France fille aînée de l’Église ». Cette formule a d’ailleurs été empruntée à la Troisième République[n 9]. À la différence d’une loi qui est précise et provisoire, un principe a une portée plus large, voire intemporelle. Ce fut également le cas du culte musulman en Algérie française avant l'indépendance de l'Algérie en 1962, un décret du 27 septembre 1907 prévoyant la mise en application en Algérie de la loi de 1905 restant lettre morte[65]. La bonne constitution de la société civile demande que les écoles populaires, qui sont ouvertes à tous les enfants de chaque classe du peuple, et en général que les institutions publiques destinées aux lettres, à une instruction supérieure et à une éducation plus élevée de la jeunesse, soient affranchies de toute autorité de l’Église, de toute influence modératrice et de toute ingérence de sa part, et qu’elles soient pleinement soumises à la volonté de l’autorité civile et politique, suivant le désir des gouvernants et le niveau des opinions générales de l’époque. Selon le professeur de droit public Jean-Pierre Machelon : « Il était impossible de reconnaître la liberté d’association sans que s’ensuivent pour les congrégations des immunités que les responsables politiques ne pouvaient envisager d’accepter. Sans contenir de référence explicite à la laïcité, la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État est considérée comme le pilier des institutions laïques. Dans l’histoire de la France, la guerre des deux France[33],[34] désigne un long conflit entre les partisans d’une France monarchique, catholique et conservatrice, et les tenants d’une France laïque, républicaine et ancrée vers le progrès social (au sens des libéraux de droite comme des anarchistes de gauche). Le patrimoine religieux passe sous la propriété de l'État, à charge pour celui-ci d'assurer l'entretien du clergé et des lieux de culte. Voltaire, admirateur de Locke et Newton, qui a contribué également à la Glorieuse révolution, écrit à l’occasion du procès de Jean Calas son Traité sur la tolérance ; il y soutient la thèse que l’ordre politique peut se passer des contraintes religieuses, tout comme Montesquieu dans De l’esprit des lois. Celle-ci va initier l’idée de placer la loi civile au-dessus des lois divines, développer la coexistence de toutes les religions qui acceptent ce principe, le combat contre toutes les autres, et émettre le vœu d’opérer une distinction formelle entre les doctrines des religions et celle de l’État[13]. Dès le début de la Restauration, l'Église catholique se voit accorder plus de moyens tandis que son influence sur l'éducation grandit[30]. Puis, avec la Terreur, l’Église constitutionnelle fait elle aussi l’objet d’une sévère répression. Fregosi Franck. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. En 1598, l’édit de Nantes marque également une étape importante vers le renforcement du pouvoir royal absolutiste en France. La condamnation du catholicisme libéral, de la liberté de la presse, ainsi que des révolutions de 1830 par l’encyclique Mirari Vos[36], fait naître chez de nombreux catholiques ce que l’on appellera la crise moderniste et provoque de la part des gouvernements des procédures de rétorsion, dont le Kulturkampf allemand (1864) et son homologue suisse (1873). ». Elles doivent assurer l'entretien et la gestion des lieux de culte confisqués par l’État et mis gracieusement à leur disposition. Le 28 mars, la loi relative à l’obligation et à la laïcité de l’enseignement est votée[39]. D’autres, comme Louis de Naurois, ancien professeur à l’Institut catholique de Toulouse, estiment que la laïcité est formée de deux idées simples : le pouvoir politique est sécularisé et l’activité religieuse est renvoyée à la sphère privée[69]. En 1901, la loi sur les associations[48] (dite loi 1901, ou loi Waldeck-Rousseau) autorise la création rapide de toutes sortes d’associations, sous réserve qu’elles ne soient pas confessionnelles. Ainsi, la querelle des investitures opposant au XIe siècle le pape Grégoire VII à l'empereur germanique, et où le pape cherche à définir son indépendance et celle de l'Église à côté des pouvoirs politiques, est un point fondamental : par cet épisode est entériné le fait que pouvoirs spirituels et politiques peuvent, et éventuellement doivent, être séparés. Portail des communes de France : nos coups de coeur sur les routes de France. Après avoir été remise en cause sous le régime de Vichy (qui favorise l’enseignement catholique, reconnaît les congrégations et subventionne l’école privée), la laïcité de l’État est affirmée dans la Constitution de 1946 puis dans celle de 1958. Le clergé reprend la main : il impose des processions, proscrit les bals du dimanche et parfois, refuse de donner les sacrements aux propriétaires de biens nationaux. L’Église gallicane et la distinction des pouvoirs, Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, L’affirmation de la laïcité — les deux France, Apaisement pendant la Première Guerre mondiale, Depuis 1945 : la laïcité constitutionnelle, L’article premier de la Constitution de 1958, « la laïcité [est] une invention chrétienne, « pour calmer le jeu religieux dans les sociétés occidentales », « Il faut se réjouir d’avoir des religions qui ont des principes interprétatifs, qui ont inventé un modèle où il y a un rapport entre César et Dieu, entre la politique et la religion, « César est une figure de la domination politique, Marianne est une figure du peuple émancipé, de la République se donnant à elle-même sa propre loi, « dans le legs de toute une culture de la pensée critique », « la volonté d’une pensée autonome, chère aux philosophes », « est d’abord et essentiellement une démarche d’affranchissement par rapport aux prétentions des Églises à fonder l’ordre social et politique, « les catholiques héritiers de la tradition gallicane de la monarchie d’Ancien Régime ; les protestants libéraux ; les déistes de toutes les sensibilités ; enfin, les libres-penseurs et les athées, « exprime la tension entre le citoyen et la personne, entre l'espace public et l'espace privé, « respect de l'ordre public établi par la loi », « contraires à la religion et à la société, « la sévère majesté de la religion chrétienne », « L’idée de l’Être suprême et de l’immortalité de l’âme est un rappel continuel à la justice ; elle est donc sociale et républicaine. À l'opposé, selon le philosophe Henri Peña-Ruiz : « La logique concordataire, qui reproduit toutes les ambiguïtés de la posture gallicane, est aux antipodes de la laïcité[61]. Christophe Bellon, Jean-François Chanet, Jacqueline Lalouette…. L'enregistrement du divorce est autorisé, l'acte lui-même étant laissé à la discrétion des confessions. Devenu président du Conseil, Georges Clemenceau décide rapidement de ne faire les inventaires qu’aux endroits où l’on n’attend pas de résistance. Quartiers de Reconquête Républicaine (Carte de France détaillée) septembre 23, 2020; Top des prénoms en France (2020) septembre 22, 2020; Sites de … Selon Pierre Joxe[12] l’édit de Nantes marque un tournant dans l’histoire des mentalités : sa signature opère une distinction entre le sujet politique, qui doit obéir à la loi du roi dans la sphère publique, et le croyant, libre de ses choix religieux, dorénavant cantonnés à la sphère privée. Pour certains courants politiques et spécialistes de la laïcité, des coups sont cependant portés au principe de laïcité, principalement concernant l’École, depuis la loi Debré concernant l'instruction privée, autorisant le financement des écoles sous contrat. Par la loi du 20 septembre 1792, l’état civil est confié aux mairies[24], et on interdit aux prêtres d'enregistrer les baptêmes et les décès (ce qui provoque des résistances) ; l'enregistrement des naissances, mariages et décès était déjà possible auprès de l'officier de police locale (fonction de facto souvent exercée par le curé du lieu) pour tenir compte des Protestants qui ne disposent pas de registres paroissiaux. La Révolution française pose les principes de la laïcité : séparation de l’État et des cultes, sécularisation, égalité des cultes, liberté de conscience, etc. Les libéraux s'inquiètent de la situation et reçoivent un accueil favorable des électeurs : sous le gouvernement de Martignac sont adoptées des mesures « anticléricales » telle une réduction drastique du nombre de garçons admis dans les « petits séminaires » et des mesures contre les Jésuites[32]. L’Alsace et la Moselle n’étant pas françaises au moment de la promulgation de la loi, elles sont toujours sous régime concordataire. Ce sont ces derniers qui vont faire adopter un article 4, d’origine anglo-saxonne, qui remet les églises à ceux « qui se conforment aux règles générales du culte dont ils se proposent d’assurer l’exercice » (ce qui, indirectement, respecte l’organisation hiérarchique de l’Église catholique). Le 29 mars 1880, il promeut deux décrets : La plupart des congrégations ayant décidé de ne pas demander l'autorisation par solidarité avec les jésuites, les congrégations non autorisées (bénédictins, capucins, carmes, franciscains, assomptionnistes…) sont expulsées. C’est dans cet esprit que sont prévues certaines dispositions libérales, qui sont décriées par les laïques les plus radicaux, comme la gratuité de la mise à disposition des édifices religieux par les communes ou la création d’aumôneries dans les casernes, lycées, prisons, hôpitaux, etc. Sans doute il a eu pour premier objet de séparer l’école de l’Église, d’assurer la liberté de conscience et des maîtres et des élèves, de distinguer enfin deux domaines trop longtemps confondus : celui des croyances, qui sont personnelles, libres et variables, et celui des connaissances, qui sont communes et indispensables à tous, de l’aveu de tous. Il tient ainsi à bannir de l’école toute doctrine politique, toute autorité religieuse et tout dogme intellectuel ou pédagogique : « La Constitution, en reconnaissant le droit à chaque individu de choisir son culte, en établissant une entière égalité entre tous les habitants de France, ne permet pas d’admettre dans l’instruction publique un enseignement qui donnerait à des dogmes particuliers un avantage contraire à la liberté des opinions[23]. Cette instauration de la morale laïque dans des ouvrages scolaires souvent écrits par des libre penseurs indigne les catholiques français et va déclencher en 1882 la première guerre des manuels à la suite de la mise à l'Index de quatre livres scolaires[40]. Son crime (supposé) est d’avoir chanté des chansons libertines irrespectueuses à l’égard de la religion, d’être passé devant une procession sans ôter son couvre-chef et de ne s’être pas agenouillé au passage de celle-ci. Selon lui, la laïcité trouverait son origine dans les textes fondateurs de la religion chrétienne ; elle aurait été inventée à l’époque des guerres de religions « pour calmer le jeu religieux dans les sociétés occidentales » : « Il faut se réjouir d’avoir des religions qui ont des principes interprétatifs, qui ont inventé un modèle où il y a un rapport entre César et Dieu, entre la politique et la religion[2]. Les cultes, quels qu’ils soient, n’auront de vous aucune préférence[26]. D'autres territoires français ont un régime dérogatoire. Aujourd’hui Mayotte assiste socialement à un glissement du droit local vers le droit commun, ce qui bouleverse, entre autres, les habitudes structurelles de l’organisation de l’homme et de la femme dans la société. […] Nous lui devons donc, non seulement un culte privé, mais un culte public et social, pour l’honorer. À partir de 1875, Alfred Naquet dépose plusieurs propositions de loi concernant le divorce (celui-ci avait disparu en 1816). », « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. Il s’agit à l’époque de contrecarrer le pouvoir de l'Eglise catholique, et de promouvoir l'action du souverain dans le domaine législatif. Le 11 novembre 1904, l’affaire des fiches est dévoilée par la presse d’opposition et le gouvernement Combes doit démissionner. La réponse est peut-être ici ! Parallèlement, il dirige la rédaction d’un Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire[44] dont il rédige lui-même l’article sur la laïcité[45] : « La législation française est la seule qui ait établi le régime de la laïcité d’une façon logique et complète : laïcité de l’enseignement, laïcité du personnel enseignant.
Un Petit Texte Historique Sur Le 5 Juillet 1962, Arash Buana - See U Tomorrow, Wagestream Crunchbase, Devise De La Police Municipale, Thirai Tamil Serials, Aurélie Avant Après,
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